Les terrasses se répandent, s’avachissent, s’arnaquent.
Les accidents de régimes se heurtent aux shorts et aux corps débardés.
Les lunettes de soleil s’aveuglent, s’écœurent en marques clinquantes.
Les pulls trop lourds tentent les épaules, s’écroulent sur les hanches.
Les pas dénudés hésitent et se traînent sur les trottoirs.
Les tomates se mozzarellent, se basiliquent.
Les légumes de fausse saison se saladent en fortune bistrotière.
Les cafés s’alibisent, s’alcoolisent de fraîcheur en réclame.
On va encore nous vendre l’été, son moral et ses images de vacances.
Pour qui ? Pour tous ?
« Je suis un soir d’été »,
chantait Brel...
Les jours aussi sont parfois lourds…